Antonio Faraò
Kind of...
🎹 Antonio Faraò – Kind of... : Quand le fauve devient poète
On connaît Antonio Faraò comme un pianiste incandescent, virtuose, partenaire de jeu des plus grands – de Jack DeJohnette à Joe Lovano, en passant par Chris Potter et Miroslav Vitous. Mais avec Kind of..., sorti le 19 septembre 2025 sur le label Notes Around AG (distribution Azzurra Music), l’artiste milanais dévoile un autre visage : celui d’un solitaire qui choisit enfin, après quarante-cinq années de carrière, de se confronter à l’épreuve du piano seul.
Et quelle révélation !
L’intime après la tempête
« Je suis un animal », confie Faraò avec un sourire en coin. Pourtant, les douze pièces de cet album racontent tout le contraire d’une sauvagerie brute. Ici, l’animal est dompté par l’art, sublimé par la délicatesse du toucher, par la manière unique qu’a le pianiste de transformer une mélodie simple en un paysage sonore foisonnant. Howard Mandel, président de la Jazz Journalists Association, résume parfaitement : « S’il est une bête, c’est une bête qui invoque la beauté rare. »
Entre créations et réinventions
Le répertoire de Kind of... alterne entre compositions originales et standards revisités. Mais qu’on ne s’y trompe pas : chaque note respire l’univers singulier de Faraò. Sa science de l’harmonie, héritée autant de la tradition jazz que d’une sensibilité européenne, transforme chaque morceau en récit. Les standards deviennent des méditations inédites, les compositions personnelles des confessions murmurées au creux de l’oreille de l’auditeur.
Un projet longtemps enfoui
Ce disque, confie Faraò, est resté « dans un tiroir » durant des années. Non par peur, mais par exigence. Car pour un pianiste, l’album solo est à la fois couronnement et vertige : impossible de tricher, tout repose sur la sincérité du geste. « Je ne voulais pas me précipiter, dit-il. Je voulais de la profondeur, pas de la hâte. Maintenant, le moment est venu. »
Le sommet d’un parcours
Avec Kind of..., Antonio Faraò ne signe pas seulement un nouvel album. Il nous livre une déclaration intime, une étape charnière qui résume une vie entière consacrée à la musique. Le virtuose reconnu s’y révèle dans sa plus grande vulnérabilité, et c’est peut-être là que réside sa plus éclatante force.
Un disque à écouter comme une conversation précieuse : entre un artiste et lui-même, entre ses doigts et le silence, entre son histoire et la nôtre.
On connaît Antonio Faraò comme un pianiste incandescent, virtuose, partenaire de jeu des plus grands – de Jack DeJohnette à Joe Lovano, en passant par Chris Potter et Miroslav Vitous. Mais avec Kind of..., sorti le 19 septembre 2025 sur le label Notes Around AG (distribution Azzurra Music), l’artiste milanais dévoile un autre visage : celui d’un solitaire qui choisit enfin, après quarante-cinq années de carrière, de se confronter à l’épreuve du piano seul.
Et quelle révélation !
L’intime après la tempête
« Je suis un animal », confie Faraò avec un sourire en coin. Pourtant, les douze pièces de cet album racontent tout le contraire d’une sauvagerie brute. Ici, l’animal est dompté par l’art, sublimé par la délicatesse du toucher, par la manière unique qu’a le pianiste de transformer une mélodie simple en un paysage sonore foisonnant. Howard Mandel, président de la Jazz Journalists Association, résume parfaitement : « S’il est une bête, c’est une bête qui invoque la beauté rare. »
Entre créations et réinventions
Le répertoire de Kind of... alterne entre compositions originales et standards revisités. Mais qu’on ne s’y trompe pas : chaque note respire l’univers singulier de Faraò. Sa science de l’harmonie, héritée autant de la tradition jazz que d’une sensibilité européenne, transforme chaque morceau en récit. Les standards deviennent des méditations inédites, les compositions personnelles des confessions murmurées au creux de l’oreille de l’auditeur.
Un projet longtemps enfoui
Ce disque, confie Faraò, est resté « dans un tiroir » durant des années. Non par peur, mais par exigence. Car pour un pianiste, l’album solo est à la fois couronnement et vertige : impossible de tricher, tout repose sur la sincérité du geste. « Je ne voulais pas me précipiter, dit-il. Je voulais de la profondeur, pas de la hâte. Maintenant, le moment est venu. »
Le sommet d’un parcours
Avec Kind of..., Antonio Faraò ne signe pas seulement un nouvel album. Il nous livre une déclaration intime, une étape charnière qui résume une vie entière consacrée à la musique. Le virtuose reconnu s’y révèle dans sa plus grande vulnérabilité, et c’est peut-être là que réside sa plus éclatante force.
Un disque à écouter comme une conversation précieuse : entre un artiste et lui-même, entre ses doigts et le silence, entre son histoire et la nôtre.
