Wakan
Being Dantès
🎵 WAKAN – Being Dantès (Hanji / Inouïe Distribution)
Sortie : 3 octobre 2025
Un voyage intérieur entre lumière et abîme, par Francesca Han, Pierre Fenichel et Fred Pasqua
Quand trois univers se rencontrent
Il y a des rencontres musicales qui semblent découler d’une nécessité intérieure, comme si les chemins de trois artistes devaient inévitablement se croiser. C’est le cas du trio WAKAN, formé par Francesca Han (piano), Pierre Fenichel (contrebasse) et Fred Pasqua (batterie). Trois musiciens d’horizons différents, unis par une même exigence sonore : la recherche d’une émotion pure, débarrassée de toute fioriture.
Leur premier album, Being Dantès, sorti le 3 octobre 2025 chez Hanji / Inouïe Distribution, s’impose d’emblée comme une œuvre à part. Ce n’est pas un simple disque de jazz contemporain, mais un véritable récit musical, une traversée initiatique où la forme et le fond se répondent.
Le souffle d’une métamorphose
Inspiré par le destin d’Edmond Dantès, héros du Comte de Monte-Cristo, l’album explore la notion de transformation. Enfermement, introspection, puis libération : autant d’étapes que la musique traduit sans mot, par le jeu subtil des textures et des silences.
Les compositions, signées collectivement ou individuellement par les trois membres, oscillent entre mélodies limpides et structures complexes. Le trio parvient à concilier l’évidence du chant et la sophistication de l’écriture. C’est là toute la réussite de Being Dantès : rendre l’exigence accessible, faire du raffinement une source d’émotion immédiate.
La citation d’Italo Calvino placée en exergue de l’album — « Je tends l’oreille : les sons autour de moi décrivent des formes et des espaces variables et effrangés » — prend ici tout son sens. La musique de WAKAN est un espace mouvant, une architecture sonore en perpétuelle mutation.
Un trio à l’écoute du monde
Francesca Han, pianiste coréenne installée en France, s’est imposée ces dernières années comme une voix singulière du piano jazz européen. Son jeu conjugue une énergie volcanique à une grande sensibilité harmonique. Elle allie le lyrisme du romantisme asiatique à la rigueur de la scène jazz contemporaine.
À ses côtés, Pierre Fenichel, contrebassiste marseillais aux multiples collaborations (André Jaume, Michel Petrucciani, Raphaël Imbert), offre à la musique son socle et son souffle. Son écriture, précise et poétique, est au cœur du projet. Quant à Fred Pasqua, batteur d’une rare élégance, il cisèle l’espace rythmique avec une précision presque chorégraphique. Ensemble, ils forment un triangle d’équilibre : trois voix qui s’écoutent, se questionnent et se prolongent.
Une narration musicale en onze étapes
L’album s’articule autour de onze pièces originales – dont L’Aile d’un rêve, Spinning Top, La Marée, Major, Dantès I & II ou encore Aldous’ Journey. Chaque morceau trace une étape du voyage intérieur de Dantès : l’attente, la colère, la résilience, la renaissance.
Le titre Major, extrait phare du disque, illustre parfaitement cette dynamique : une ligne mélodique claire, presque naïve, se déploie dans un entrelacs de rythmes inattendus. Le piano de Francesca Han y respire, lumineux, tandis que la contrebasse de Fenichel sculpte un espace mouvant et que Pasqua distille ses nuances avec une retenue magistrale.
On retrouve, dans d’autres titres, des atmosphères contemplatives où le silence devient un instrument à part entière. Le trio joue avec les contrastes : la densité et l’aération, la tension et la délivrance, l’écriture et l’improvisation.
Une musique exigeante et sensible
À l’écoute de Being Dantès, on pense parfois aux trios d’ECM — notamment à Keith Jarrett ou Bobo Stenson — mais WAKAN ne cherche jamais à imiter. Le trio invente sa propre géographie, nourrie autant par le jazz contemporain que par les musiques du monde, la musique de chambre et la poésie.
La production, sobre et élégante, met en valeur la clarté du son : chaque note respire, chaque silence pèse. On sent derrière chaque morceau une volonté commune : dire beaucoup avec peu, aller droit à l’essentiel.
Une œuvre initiatique
Being Dantès ne s’écoute pas comme une simple succession de morceaux : c’est un cheminement. On y entre par la curiosité, on en sort transformé. Comme le personnage de Dantès, l’auditeur traverse des zones d’ombre, des instants de vertige, pour finalement entrevoir la lumière.
Le magazine Jazz Magazine ne s’y est pas trompé, attribuant au disque 4 étoiles et saluant « un long parcours initiatique dont, tel Dantès, l’auditeur pourrait bien sortir régénéré et transformé ». Une reconnaissance méritée pour un premier album d’une maturité rare.
la promesse d’un grand trio
Avec Being Dantès, WAKAN livre une œuvre à la fois intime et universelle. Le trio s’affirme dès son premier opus comme une formation majeure du jazz contemporain européen. C’est une musique qui parle à l’intellect autant qu’au cœur, à la fois exigeante et accessible, savante et profondément humaine.
Un disque à écouter les yeux fermés, dans la pénombre ou au bord du jour, pour ressentir la beauté du silence et la force des sons qui le traversent.
Sortie : 3 octobre 2025
Un voyage intérieur entre lumière et abîme, par Francesca Han, Pierre Fenichel et Fred Pasqua
Quand trois univers se rencontrent
Il y a des rencontres musicales qui semblent découler d’une nécessité intérieure, comme si les chemins de trois artistes devaient inévitablement se croiser. C’est le cas du trio WAKAN, formé par Francesca Han (piano), Pierre Fenichel (contrebasse) et Fred Pasqua (batterie). Trois musiciens d’horizons différents, unis par une même exigence sonore : la recherche d’une émotion pure, débarrassée de toute fioriture.
Leur premier album, Being Dantès, sorti le 3 octobre 2025 chez Hanji / Inouïe Distribution, s’impose d’emblée comme une œuvre à part. Ce n’est pas un simple disque de jazz contemporain, mais un véritable récit musical, une traversée initiatique où la forme et le fond se répondent.
Le souffle d’une métamorphose
Inspiré par le destin d’Edmond Dantès, héros du Comte de Monte-Cristo, l’album explore la notion de transformation. Enfermement, introspection, puis libération : autant d’étapes que la musique traduit sans mot, par le jeu subtil des textures et des silences.
Les compositions, signées collectivement ou individuellement par les trois membres, oscillent entre mélodies limpides et structures complexes. Le trio parvient à concilier l’évidence du chant et la sophistication de l’écriture. C’est là toute la réussite de Being Dantès : rendre l’exigence accessible, faire du raffinement une source d’émotion immédiate.
La citation d’Italo Calvino placée en exergue de l’album — « Je tends l’oreille : les sons autour de moi décrivent des formes et des espaces variables et effrangés » — prend ici tout son sens. La musique de WAKAN est un espace mouvant, une architecture sonore en perpétuelle mutation.
Un trio à l’écoute du monde
Francesca Han, pianiste coréenne installée en France, s’est imposée ces dernières années comme une voix singulière du piano jazz européen. Son jeu conjugue une énergie volcanique à une grande sensibilité harmonique. Elle allie le lyrisme du romantisme asiatique à la rigueur de la scène jazz contemporaine.
À ses côtés, Pierre Fenichel, contrebassiste marseillais aux multiples collaborations (André Jaume, Michel Petrucciani, Raphaël Imbert), offre à la musique son socle et son souffle. Son écriture, précise et poétique, est au cœur du projet. Quant à Fred Pasqua, batteur d’une rare élégance, il cisèle l’espace rythmique avec une précision presque chorégraphique. Ensemble, ils forment un triangle d’équilibre : trois voix qui s’écoutent, se questionnent et se prolongent.
Une narration musicale en onze étapes
L’album s’articule autour de onze pièces originales – dont L’Aile d’un rêve, Spinning Top, La Marée, Major, Dantès I & II ou encore Aldous’ Journey. Chaque morceau trace une étape du voyage intérieur de Dantès : l’attente, la colère, la résilience, la renaissance.
Le titre Major, extrait phare du disque, illustre parfaitement cette dynamique : une ligne mélodique claire, presque naïve, se déploie dans un entrelacs de rythmes inattendus. Le piano de Francesca Han y respire, lumineux, tandis que la contrebasse de Fenichel sculpte un espace mouvant et que Pasqua distille ses nuances avec une retenue magistrale.
On retrouve, dans d’autres titres, des atmosphères contemplatives où le silence devient un instrument à part entière. Le trio joue avec les contrastes : la densité et l’aération, la tension et la délivrance, l’écriture et l’improvisation.
Une musique exigeante et sensible
À l’écoute de Being Dantès, on pense parfois aux trios d’ECM — notamment à Keith Jarrett ou Bobo Stenson — mais WAKAN ne cherche jamais à imiter. Le trio invente sa propre géographie, nourrie autant par le jazz contemporain que par les musiques du monde, la musique de chambre et la poésie.
La production, sobre et élégante, met en valeur la clarté du son : chaque note respire, chaque silence pèse. On sent derrière chaque morceau une volonté commune : dire beaucoup avec peu, aller droit à l’essentiel.
Une œuvre initiatique
Being Dantès ne s’écoute pas comme une simple succession de morceaux : c’est un cheminement. On y entre par la curiosité, on en sort transformé. Comme le personnage de Dantès, l’auditeur traverse des zones d’ombre, des instants de vertige, pour finalement entrevoir la lumière.
Le magazine Jazz Magazine ne s’y est pas trompé, attribuant au disque 4 étoiles et saluant « un long parcours initiatique dont, tel Dantès, l’auditeur pourrait bien sortir régénéré et transformé ». Une reconnaissance méritée pour un premier album d’une maturité rare.
la promesse d’un grand trio
Avec Being Dantès, WAKAN livre une œuvre à la fois intime et universelle. Le trio s’affirme dès son premier opus comme une formation majeure du jazz contemporain européen. C’est une musique qui parle à l’intellect autant qu’au cœur, à la fois exigeante et accessible, savante et profondément humaine.
Un disque à écouter les yeux fermés, dans la pénombre ou au bord du jour, pour ressentir la beauté du silence et la force des sons qui le traversent.
